(Lundi 6 avril 2015, dans les arènes d’Arles)
Incroyable, un centaure s’avance vers moi, il se nomme Andy Cartagena. Merci de cette émotion partagée avec l’ami Michel Bettane. Sans trucage !
(Lundi 6 avril 2015, dans les arènes d’Arles)
Incroyable, un centaure s’avance vers moi, il se nomme Andy Cartagena. Merci de cette émotion partagée avec l’ami Michel Bettane. Sans trucage !
Le premier scaphandre à casque à proprement parler fut celui du chevalier Pierre Rémy de Beauve (garde de la Marine à Brest), fabriqué en 1715 à priori. Le scaphandre du chevalier était constitué d’un casque de métal et d’un vêtement de cuir. Le casque était relié à la surface par deux tuyaux dont l’un était alimenté en air de surface par un soufflet alors que l’autre servait à l’évacuation de l’air expiré du plongeur. Le chevalier de Beauve jeta ainsi les bases de ce qui allait devenir, et ce qui est resté jusqu’à nos jours, le scaphandre à casque.
Écoutez-le, ce vieil instit, donnant à ses petits enfants une leçon de vocabulaire sur les cris des animaux :
« Tu le sais, bien sûr depuis longtemps, le coq chante, cocorico, la poule caquette, le chien aboie quand le cheval hennit et que beugle le bœuf et meugle la vache, l’hirondelle gazouille, la colombe roucoule et le pinson ramage.
Les moineaux piaillent, le faisan et l’oie criaillent quand le dindon glousse.
La grenouille coasse mais le corbeau croasse et la pie jacasse.
Et le chat comme le tigre miaule, l’éléphant barrit, l’âne brait, mais le cerf rait.
Le mouton bêle évidemment et bourdonne l’abeille.
La biche brame quand le loup hurle.
Tu sais, bien sûr, tous ces cris-là mais sais-tu ?
Que le canard nasille, les canards nasillardent !
Que le bouc ou la chèvre chevrote.
Que le hibou hulule mais que la chouette, elle, chuinte.
Que le paon braille, que l’aigle trompète.
Sais-tu ?
Que si la tourterelle roucoule, le ramier caracoule et que la bécasse croule, que la perdrix cacabe, que la cigogne craquette et que si le corbeau croasse, la corneille corbine et que le lapin glapit quand le lièvre vagit.
Tu sais tout cela ? Bien. Mais sais-tu, sais-tu ? Que l’alouette grisole.
Tu ne le savais pas. Et peut-être ne sais-tu pas davantage, que le pivert picasse.
C’est excusable !
Ou que le sanglier grommelle, que le chameau blatère.
Et que c’est à cause du chameau que l’on déblatère !
Tu ne sais pas non plus, peut-être, que la huppe pupule.
Et je ne sais pas non plus si on l’appelle en Limousin la pépue Parce qu’elle pupule ou parce qu’elle fait son nid avec de la chose qui pue. Qu’importe ! Mais c’est joli : la huppe pupule !
Et encore sais-tu ? Sais-tu que la souris, la petite souris grise : devine ! La petite souris grise chicote.
Avoue qu’il serait dommage d’ignorer que la souris chicote et plus dommage encore de ne pas savoir, que le geai, que le geai cajole ! »
Une histoire glanée dans Le Magazine du Monde n° 142 du samedi 7 juin 2014, alors que la coupe du monde brésilienne pointe son museau…
« Parvenu avec le Brésil en demi finale, Pelé a déjà régalé les foules de gestes exceptionnels. Contre la Tchécoslovaquie, il a failli inscrire un but de cinquante mètres … On n’a encore rien. Ce 17 juin, les Auriverde affrontent l’Uruguay pour une place en finale. Sur une rapide contre-attaque, le petit avant-centre Tostào adresse une longue ouverture en profondeur vers Pelé. Ladislao Mazurkiewiez, gardien de but tout de noir vêtu, comprend le danger et s’élance hors de sa surface, pratique assez rare à l’époque.
Un face-à-face se noue alors entre les deux joueurs lancés vers le ballon. Pelé, conscient que son adversaire fond sur lui, décide brusquement de se désintéresser de la balle, qu’il laisse poursuivre son chemin, prenant totalement au dépourvu son adversaire qui, tel un pantin désarticulé, brasse le vide de ses grands bras. Hélas, déséquilibré par le brusque changement d’appui effectué pour récupérer la balle, Pelé ne pourra ajuster son tir et le ballon ira mourir du mauvais côté du poteau.
Au terme d’une telle chevauchée, un joueur des années 2000 se serait pris la tête dans les mains, se serait signé vingt fois, se serait caché dans son maillot. Pelé, lui, revient vers le centre du terrain comme si de rien n’était. Simplement déçu. Cc but, qui aurait été le plus beau de la Coupe du monde 1970, n’aurait pas inversé le cours d’un match que le Brésil remportera 3- 1.
De ce moment de grâce, il faut surtout retenir que les grands joueurs sont aussi des joueurs intelligents. »
Ce texte m’a été donné par un fou authentique, hier, un jour de cet hiver 2014, à Avignon. Je dois le partager…
Ô Dieu, envoie-nous des fous.
Ô Dieu, envoie-nous des fous, qui s’engagent à fond, qui aiment autrement qu’en paroles, qui se donnent pour de vrai et jusqu’au bout.
Il nous faut des fous, des déraisonnables, des passionnés, capables de sauter dans l’insécurité :
L’inconnu toujours plus béant de la pauvreté.
Il nous faut des fous du présent, épris de vie simple, amants de la paix, purs de compromission, décidés à ne jamais trahir, méprisant leur propre vie, capables d’accepter n’importe quelle tâche, de partir n’importe où :
À la fois libres et obéissants, spontanés et tenaces, doux et forts.
Ô Dieu, envoie-nous des fous !
Père Louis-Joseph Lebret, Dominicain, 1897-1966
Un poème de l’ami Jacques Payen, qui vit maintenant dans les montagnes, daté de janvier 2013, appartenant à un recueil de poésies (« Fil du calame, encre qui court »).
Lorsque nous serons riches,
Amour, avant de passer à table, nous lirons des brins de poèmes ou bien quelques chapitres de “La légende des repas ” de Georges Haldas.
Lorsque nous serons riches,
tu rempliras tous les potagers de la vallée de délicieuses trompettes de Nice, les courgettes à chair onctueuse auxquelles se mêlent si bien le basilic, la menthe et le citron confit.
Lorsque nous serons riches,
tu secoueras chaque jour le napperon du petit-déjeuner dans le jardin, comme ce matin, “pour donner aux fourmis”.
Lorsque nous serons riches,
nous irons rouvrir des librairies à Chicago, à Atlanta, à Ostende, puisque les dernières y ont été fermées, à ce que l’on raconte.
Lorsque nous serons riches,
tu sèmeras dans les rues d’Ispahan des graines de roses trémières, surtout celles incarnat, et aussi les rouge sombre, presque noires, comme celles du chemin des Traverses qui font la conversation au croisement.
Lorsque nous serons riches,
si nous allons à la Fenice, ce sera d’abord pour les voir et les entendre, Elles, nos Bellissimes, nos Sublissimes, et devant toutes, Lucia de Lammermoor.
Lorsque nous serons riches,
nous inventerons une radio de la Nuit, avec des voix incandescentes, venant des lointains très proches, et nous écouterons “For intérieur”.
Lorsque nous serons riches,
Amour, tu fabriqueras un Arbre d’Hiver avec des bouts de cretonne et de cotonnades antillaises et tu le placeras à contre-jour, dans la lumière de la neige, pour que les oiseaux le voient et s’en approchent.
Et ils frapperont à la vitre.
Alexandre Balthazar Laurent Grimod de La Reynière, né à Paris le 20 novembre 1758 et mort à Villiers-sur-Orge le 25 décembre 1838, est un original, avocat, journaliste, feuilletoniste et écrivain français qui acquit la célébrité sous Napoléon Ier par sa critique spirituelle et parfois acerbe, ses mystifications et son amour de la gastronomie.
La postérité a principalement gardé mémoire de ce dernier aspect de sa personnalité et le considère, aux côtés de Brillat-Savarin, comme l’un des pères fondateurs de la gastronomie occidentale moderne.
Vraisemblablement aux alentours de 1795, Il devient négociant en ouvrant à Lyon le commerce « Grimod et compagnie, aux Magasins de Montpellier, rue Mercière » : épicerie, droguerie et parfumerie en gros et fabrique de broderie. Il imagine les principes « d’achat direct au producteur », de « chaines de magasins » et de « vente à prix fixé ». Il étend les activités de sa société Grimod et Cie à d’autres villes françaises, où il ouvre des établissements.
La croix camarguaise n’est pas sans rappeler le logo de son entreprise !
La croix camarguaise fut créée en 1926 par Hermann Paul qui la conçut et la dessina à la demande du Marquis de Baroncelli.
Elle incarne les trois vertus fondamentales : la Foi, l’Espérance et la Charité. Elle symbolise à elle seule la « Nation camarguaise » (ou « Nation gardiane ») car elle associe symboliquement les gardians, les pêcheurs et les saintes Maries :
• la croix et ses tridents de gardians expriment la foi,
• l’ancre des pêcheurs symbolise l’espérance,
• le cœur représente la charité des saintes Maries.
Digressions, par Bernard Frank
paru dans le journal Le Monde du 17 décembre 1986
1 • In vino veritas
Au même titre que : “Y a-t-il encore des maîtres à penser dans la salle ? Et si oui, qui sont-ils ? “ ; que : “Mon cher, vous savez aussi bien que moi qu’aujourd’hui les notions de droite et de gauche ne veulent plus dire grand-chose“ ; que “L’engagement, c’est la mort de la vraie littérature“, l’un des plus vieux serpents de mer de la profession, c’est de se demander si l’homme de lettres a deux robes de chambre, l’une qu’il mettrait à la va-vite quand il radote dans les journaux, et l’autre, la belle, qu’il endosserait seulement dans les grandes occasions, quand il officie à l’intérieur de ses propres livres.